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Corse

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La Corse
flottille de juillet 2004
par Yves Julien, janvier 2005, photos Angèle Lamarre

La Corse, pays de rêve et de contraste aux citadelles perchées sur les cîmes. L'île comporte plusieurs belles citadelles médiévales au travers d'un décor de nature irréel.

Juillet 2004, deux équipages se donnent rendez-vous en Toscane (Italie) afin d'embarquer sur leurs voiliers et partir à la découverte de la Corse. La traversé d'Italie à la Corse est à peine une quarantaine de miles nautiques. Poussés par un vent portant d'environ vingt nœuds, elle se fera aisément.

Le doigt de l'île se voit de loin, c'est le Cap Corse. Juste au bout entre le Cap et les petites îles au nord du cap, le fond remonte, les vagues aussi, et les hautes parois de roche causent une accélération des vents.

La première ville sur notre parcours est St-Florent. Une jolie petite ville située dans une vallée au bas des pentes. J'y ferai ma première expérience culinaire Corse, la rouille! Une sauce mayonnaise servis sur des crouton que l'on trempe dans la délicieuse soupe de poissons traditionnelle de la Corse. Hummmm, un délice. Tout près de St-Florent, vers l'ouest se trouve le désert des Agriates. Les différentes anses qu'on y retrouve sont parsemées de jolies plages de sable blanc. L'eau d'un bleu turquoise nous rappelle les plages des Caraïbes. Il ne manquait que les cocotiers et le rhum punch pour compléter l'illusion. 

Plus loin se trouve l'Île Rousse, que je n'ai pas visitée faute de temps. Nous voulions une bonne place à Calvi. Calvi est une superbe citadelle construite sur une grosse roche plate. C'est de cette roche que la ville tire son nom. Avant la construction de la citadelle, on dit que la roche ressemblait à une tête chauve… Calvi est très animée le soir avec d'innombrable restaurants et boutiques ouverts jusqu'à minuit.

On continuera le tour de l'île. La prochaine étape sera le Golfe de Porto. On s'ancrera devant l'île qui porte le même nom. Sur la plage se trouve un tout petit bar qui semble être l'unique centre d'attraction du village. On y danse tard. Au retour il faut zigzaguer sur la plage entre les sacs de couchage de jeunes Français en vacances dormant à la belle étoile. Dans cette même baie on pourra admirer les Calanques. Ce sont des formations de roches volcaniques rouges qui flamboient littéralement à la tombée du jour.

On continue notre descente vers le sud. Notre prochaine escale sera la ville natale de Napoléon, Ajaccio. Mais avant on fera un stop aux Îles Sanguinaires. Elles tirent leur nom de leur couleur rouge au coucher du soleil. Deux ou trois ancrages sont possibles autour de ce petit archipel. L'eau est claire et l'apnée excellente. Un hôpital désaffecté nous rappèle le temps des quarantaines, moyen drastique de l'époque pour vaincre les maladies contagieuses…

À chaque jour, sur la place publique près du port, Ajaccio est le théâtre d'une parade de la garde personnelle de Napoléon. Un spectacle tout coloré des habits militaires de l'époque, qui finit en sursaut par une fusillade de mousquet. Juste à côté, on peut prendre le petit train pour faire une visite commentée de la ville. Le guide Corse ne manquera sûrement pas d'y ajouter quelques commentaires séparatistes et de nous conter les petits potins des célébrités du coin, ce qui ajoute du piquant à la visite…

Plusieurs Calanques et merveilleuses petites anses se trouvent entre Ajaccio et la prochaine ville d'importance, Bonifacio, offrant ainsi des havres plus sauvages. L'arrivée à Bonifacio est tout simplement spectaculaire! La ville est littéralement juchée en haut d'une très abrupte falaise. Pour se rendre au port principal, on navigue dans une baie profonde. De part et d'autre des falaises, on y découvre des vestiges de la deuxième guerre mondiale. On y voit des énormes treuils tout rouillés qui servaient à bander de gros câbles d'acier, interdisant l'accès aux bateaux et sous-marins ennemis. Si on est chanceux, on trouve une place au port. Sinon, on mouille dans une petit baie au nord de la baie. La chance nous souri, il reste une seule place au port juste pour nous! Visiter Bonifacio est un excellent exercice cardiovasculaire. Le port est en bas et la citadelle est tout en haut… La ville est probablement la plus touristique de toute l'île. On peut y faire le plein de souvenirs très typiques à la Corse. Notamment, les "Jack knifes" Corses et les bijoux de corail rouge…

À partir de Bonifacio, il est possible de prendre une excursion vers les îles Lavezzi. Ces petites îles entre la Corse et la Sardaigne sont faites de Granite et rappellent étrangement les Seychelles (sans les palmiers). Tout le tour de l'île principale on y trouve des petites anses où les touristes se prélassent. Ma favorite est celle tout au sud de l'île. Il y a une multitude de gros blocs de granite qui servent de tremplin pour les plus braves…

Après cette dernière escale, on doit repartir vers la côte Est. La côte Est de la Corse est sans intérêt. C'est une grande vallée avec aucune baie pour se mettre à l'abri et très peu de ports.

C'est avec regret qu'on repart vers la Toscane pour retourner les voiliers. Notre seul regret fut le manque de vent, typique de cette époque de l'année. 

Info voyage:

Accueil des gens: Les Corses sont réservés au début et très sympathiques une fois la glace brisée, surtout lorsqu'ils savent que vous êtes Canadiens.

Marinas/ports: très peu, on les retrouve surtout dans les grandes villes. Prix variant de 1 à 2 Euro le pied. On s'attache à la méthode Méditerranée (poupe au quai).

Services disponibles: Gamme de services complète dans les marinas.

Loueurs: Il y a quelques loueurs locaux et deux internationaux qui sont installées en Corse. Contactez Voile Abordable pour les détails.

Internet: Rare, seulement dans les grandes villes

Restaurants: Beaucoup, pour tous les goûts et toutes les bourses